Le Clan Murray 02 Le Chevalier des Highlands by Howell Hannah

Le Clan Murray 02 Le Chevalier des Highlands by Howell Hannah

Auteur:Howell, Hannah [Howell, Hannah]
La langue: eng
Format: epub
Tags: Saga Romantique
Éditeur: Milady
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Chapitre quinze

— Il fait toujours la tête ?

Avery regarda en souriant sa cousine grimper dans le chariot et s’asseoir près d’elle. Ils avaient repris la route depuis une semaine et la jeune femme se sentait parfaitement capable de monter à cheval, mais on lui imposait de voyager ainsi – obligée de passer la plus grande partie de son temps à observer le dos de Cameron. Ce dernier ne regagnait que rarement sa tente, ne dormait plus à ses côtés, et lui parlait à peine. Pour l’heure, il venait de partir en compagnie de Leargan afin d’inspecter le port qu’ils s’apprêtaient à gagner, et elle n’avait même pas eu l’occasion de lui souhaiter bonne chance.

— Oui, il passe ses journées à grogner et dort dehors avec ses hommes.

— Quel imbécile. Au moins, Leargan n’a pas de nouveaux bleus : ça veut peut-être dire que son humeur s’est un peu améliorée.

Pauvre Leargan ! Ce jour funeste, il avait trouvé Cameron en train de se laver dans la rivière, comme Gillyanne l’avait prédit. Avery ne saurait sans doute jamais lequel des deux avait prononcé le mot de trop, mais ils s’étaient battus. Leargan avait peut-être même provoqué à dessein son cousin pour que celui-ci laisse exploser sa colère. Sans qu’Avery comprenne pourquoi, les hommes semblaient parfois avoir besoin d’une bonne rixe pour se sentir mieux. Leargan et Cameron avaient regagné le campement couverts de sang et d’ecchymoses, mais le laird lui avait parut nettement calmé.

Hélas, maintenant, il boudait. Avery se demanda si Leargan pourrait le guérir de sa mauvaise humeur en employant la même méthode. Elle était assez tentée de s’en charger elle-même. Il ne leur restait plus guère de temps, et il le passait à ruminer un crime commis trois ans plus tôt. Peut-être qu’avec quelques bons coups de gourdin…, songea-t-elle en le regardant s’éloigner.

— Ne me dis pas que tu te morfonds toi aussi ! se lamenta Gillyanne.

— Non… enfin pas tout le temps. Si je l’assommais, crois-tu que cela lui rendrait la raison.

— Tu te sentirais mieux, voilà tout, répondit Gillyanne en ricanant. Selon moi, Cameron voudrait être un homme froid et dur, mais il est en réalité très sensible.

— J’aimerais beaucoup qu’il me le prouve.

— Je crois qu’il le fait déjà. Je me demande même si ses bouderies ne lui servent pas à maintenir une certaine distance entre vous. C’est un homme après tout, il est bien capable de se figurer que l’éloignement suffirait à tuer tout désir.

— Ma chère Gilly, on dirait parfois que selon toi, les hommes ne sont pas très malins.

— Pour tout ce qui concerne l’amour et les sentiments, ils sont souvent aveugles, voire franchement stupides. Les femmes peuvent l’être aussi, mais moins fréquemment. Le problème de ces messieurs, c’est qu’ils voient l’amour comme une faiblesse, et qu’un mâle, vois-tu, ne peut certainement pas être faible. J’adore mon père et mes oncles, ils sont intelligents, forts, aimants et possèdent toutes les qualités qu’on attend d’un homme – pourtant, si j’en crois ce qu’on m’a raconté, ils n’étaient pas bien dégourdis quand ils courtisaient nos mères.



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